Ce jour là…

Chaque jour retrouvez le calendrier des persécutions contre les Nomades et Forains survenues en France entre 1912 et 1969

18 avril 1919

Camp de Crest

Malgré la signature de l’Armistice 153 jours auparavant, le camp de concentration reste ouvert…


18 avril 1941

Camp de Poitiers •  Concernant la clôture du camp, l’ingénieur en chef du service médical de la Vienne note qu’il convient de mettre en place « un service de garde renforcé », sinon il faut réaliser « ce qui a été fait dans les camps de prisonniers, une double clôture sur poteaux à 1,50 m de distance et de poser par intervalle un système semi-rigide de barbelés – des chevaux de frise ». Il évalue les travaux à 100 000 F.

Camp de Rivesaltes. †† Décès de Eugénie STICHLER à l’hôpital Saint-Louis de Perpinyan


18 avril 1942

Retour de Pierre LAVAL au pouvoir comme chef du gouvernement jusqu’au 19 août 1944 et comme ministre de l’Intérieur. C’est un mauvais présage pour les Nomades français et étrangers. Président du Conseil il avait refusé l’octroi de carnets aux étrangers arrivés depuis peu en France, ou à ceux déjà établis en France qui voudraient reprendre une activité ambulante. Il faudrait donc pour eux « soit de se domicilier, soit de quitter la France à leurs frais, et par leurs propres moyens. » (Instruction de la Sûreté générale sur les Étrangers exerçant en France une profession ambulante, Paris, 24 août 1931.) Quelques années plus tard il durcit encore ses mesures en exigeant que les ambulants soient domiciliés en France depuis au moins cinq ans. (Décret-loi du 30 octobre 1935, Journal Officiel, p. 11490-11491). Il nomme au Secrétariat Général pour la Police (SGPN, la tête de la police) le préfet montalbanais René BOUSQUET qui s’empresse de rencontrer « début mai à Paris, deux chefs SS, le président du RSHA en personne Reinhardt Heydrich [principal instigateur de la solution finale à la conférence de Wansee] et le nouveau führer de la police allemande en Zone Occupée, Karl Oberg. » [Malo, Les Camps du Sud de la France, p. 134.]


18 avril 1943

Camp de Nomades de Saliers-Arles: vie du camp :

Jean Joseph CAMPOS est « libéré », mis à disposition de l’entreprise de Travaux Publics GODILLON, du nom de son dirigeant, à Arles, à pied. Cette entreprise qui a construit le camp se verra attribuer le service du déblaiement après le bombardement de la ville à l’été 1944, avant la reconstruction d’une partie de celle-ci par l’architecte du camp…


18 avril 1944

Camp de Nomades de Saliers-Arles: vie du camp : naissance à Arles (Bouches-du-Rhône), à l’Hôtel-Dieu, rue Marché-Neuf, de Joseph HORNBERGER.

François ADOLPH est réintégré au camp du Vernet d’Ariège.


18 avril 1946

2 201 ème jour d’internement pour des milliers de Nomades dans les camps français…