Valentin MEINHART (1912 † 1968)

Valentin MEINHART, manœuvre, journalier français (1912 † 1968)
Né le 14/02/12 à Weyer im Tal (alors allemande, appelée aujourd’hui: Weier im Thal ou Wihr-au-Val (Haut-Rhin), fils de Bernard MEINHARDT (18/11/1886, Strasbourg (Bas-Rhin), musicien ambulant) et de Thérèse MEINHARDT (20/04/1879, Lyon (Rhône) internés au camp d’Agde, Rivesaltes, frère de Hélène HOFFMANN, route de la Madeleine n° 36, Lyon (Rhône), marié en 1932 avec Geneviève REINHARDT (28/12/1897, Löffelstelzen-Wurtenberg † 1941, sur le voyage entre l’Alsace et l’Indre) veuf, dont Rosine MEINHARD (1933, Haguenau ?) 

Service Armé 239e Infanterie à Avignon, classe de recrutement 1932 à Saverne, catholique.

Avant son expulsion d’Alsace en février 1941 avec sa femme et ses enfants, travaillait comme manœuvre au hasard de l’embauche. S’est réfugié à Migné près de Saint Gaultier (Indre). Sa femme est morte sur ce voyage. Interné au Camp d’Agde (Hérault), E. Arrêté en 1941 et conduit au camp de Agde (Hérault). Muté au camp d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales).
Transféré au Camp d’Hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), îlot K, baraque 34, le 15 janvier 1941, matricule 1522. Libéré le 13 février 1941, direction Perpignan (Pyrénées-Orientales). Muté au Camp du Vernet (Ariège), quartier B, le 28 mars 1941, matricule [7402, 7403 ou 7404?] avec ses deux frères [??].
Transféré au Camp de Rivesaltes le 12 juillet 1941, matricule 11 350. Évadé le 16 juillet 1941. Retour d’évasion, îlot K, le 10 janvier 1942, matricule 13 590.
Transféré le 23 janvier 1942 au camp du Barcarès (Pyrénées-Orientales), n° de sortie 207, matricule 428 à Barcarès.
Transféré au Camp de Nomades de Saliers (Arles, Bouches-du-Rhône) le 03 juillet 1942, matricule 13, cabane 8. Évadé le 12 juillet 1942. Retour d’évasion le 1er juin 1943. Évadé de nouveau le 04 juin 1943. Arrêté d’internement au Camp de Nexon, le 07 juin 1943 par le préfet de la région de Marseille.
Arrêté à Beaurepaire (Isère). Condamné en 1943 à 1 mois de prison pour évasion du camp de Saliers par le tribunal civil de Lons-le-Saulnier. Transféré directement à sa sortie de prison sur Centre de Séjour Surveillé de Fort-Barraux (Isère), (renseignement donné par la gendarmerie d’Arles le 20 juin 1943). Conduit au C.S.S. De Nexon (Haute-Vienne), cabane 2, matricule n° 86, le 25 août 1943. Indiscipliné, élément de trouble dans le Camp, doit être transféré au Centre de Séjour Surveillé de Fort-Barraux. En cas d’accident prévenir sa sœur Hélène HOFFMANN route de la Madeleine n° 36 à Lyon. Dirigé sur les chantiers de l’Organisation Todt (Charente-Maritime) le 12 décembre 1943. Transféré au camp de Fort-Barraux le 21 juin 1944.
Déporté par les allemands dans le convoi de 400 personnes du 22 juin 1944 de Fort-Barraux (Isère) pour Buchenwald, via Grenoble (Isère) à l’âge de 32 ans.
Son dossier allemand précise: Lieu de résidence: Memiers. Arrêté par la Sipo-SD lors de l’opération Frülingswind (“Vent de Printemps”.) Interné le 03 juillet 1944, matricule n° 60703, catégorie: Prisonniers Politiques Français. Commence à travailler dans les mines au Kommando 53 le 22 juillet 1944. Commence à travailler à la station de train de Schöndorf-Quade au Kommando 75a le 09 août 1944. Commence à travailler au sous-camp de “Gazelle’ de Weferlingen le 22 août 1944. Il aurait ensuite été placé au camp principal de Buchenwald, block 48.

Il survit au passage dans 9 camps. Domicilié à Buhl (Haut-Rhin). Décès à Guebwiller (Haut-Rhin), le 17 juillet 1968, à l’âge de 56 ans. Honneur et respect !


Documents d’état-civil et de police

Cliché n° 5169. Nexon, 23/09/1943.
31 ans, 1 m 66, châtain foncé, excroissance de chair 2e jointure gauche postérieure, cicatrice rectiligne de 1 oblique interne majeur droit postérieure,


Documents d’internement

 


Sources

AD Bouches-du-Rhône, FRAD013, 142 W 98 Mutations. AD Hérault, FRAD034, 2 W 620-686, liste des internés civils du camp d’Agde, p. 1. AD, Pyrénées-Orientales, FRAD066. AD Haute-Vienne, FRAD087, 1517 W 85, cliché 5169 ; 1621 W 11, fiche d’interné ; 1621 W 58, notice individuelle. Filhol-Hubert, Tsiganes en France 1939-1946, p. 310. ; Etat civil Guebwiller/1968/DE/105; Archives Buchenwald. Archives Gregory Tuban, Mémorial du camp d’Argelès.