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Le Musée d’Histoire de l’Immigration accueille une table-ronde sur l’internement des nomades en France 1939-1946
Entre 1939 et 1946, près de 6 500 Nomades sont internés dans plusieurs dizaines de camps en France, en zone occupée et en zone Sud. Les derniers internés ne sont libérés qu’en 1946 à la cessation officielle des hostilités.
Cette conférence propose de retracer les principales étapes de cet internement largement méconnu…
Entre 1939 et 1946, plus de 6 500 Nomades sont internés dans plusieurs dizaines de camps en France. Des familles sinti/manouches, caló/gitanes roms, yéniches et gadjés sur le voyage, subissent un régime rigoureux, sous la surveillance de gendarmes français. Le 6 avril 1940, un décret-loi, pris sous la IIIe République, assigne l’ensemble des Nomades de France à résidence forcée. Le 4 octobre 1940, un ordre allemand conduit à la création d’espaces structurés comme Montreuil-Bellay, principal camp de zone occupée. En Zone Sud, le régime de Vichy crée le camp-modèle de Saliers, près d’Arles, au milieu des marais de Camargue. Les derniers Nomades internés ne sont libérés qu’au 1er juin 1946, à la cessation officielle des hostilités, fixée par la loi du 10 mai. L’histoire de l’internement et des préjudices subis est restée occultée jusqu’aux premiers travaux des historiens dans les années 1980. Aujourd’hui encore, la mémoire du sort des Roms, Sinti, Caló et Yéniches victimes des persécutions durant Seconde Guerre mondiale reste largement méconnue, en dépit d’un tournant historiographique récent à l’échelle européenne.
Cette conférence propose de retracer l’histoire de l’internement en France, à travers l’histoire des camps et des itinéraires familiaux. Elle rappellera également le cadre général des persécutions de Roms, Sinti, Caló et Yéniches en Europe dans les années 1930 et 1940.
Elle sera animée par Ilsen ABOUT, membre du comité scientifique du Mémorial des Nomades de France,
et réunira Marie-Christine HUBERT, auteur d’une thèse de doctorat d’histoire Les Tsiganes en France, 1939-1946. Assignation à résidence, internement, déportation, qui fait autorité sur le sujet,
Alexandre DOULUT, membre du comité scientifique du Mémorial des Nomades de France et auteur du livre Les Tsiganes au camp de Rivesaltes (1941-1942),
Emmanuel FILHOL, auteur de Le contrôle des Tsiganes en France (1912-1969)
et pour la contradiction : Gigi BONIN, président du Mémorial des Nomades de France et de l’Association des Filles et Fils d’Internés du Camp de Saliers
Samedi 28 avril 2018 à 17 heures,
Entrée libre et gratuite sur réservation ici
Musée d’Histoire de l’Immigration
auditorium Philippe Dewitte du Palais de la Porte Dorée
293 avenue Daumesnil
F-75012 PARIS
+ 33 (0) 1 53 59 64 23
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Cette table ronde était très intéressante mais hélas un peu trop courte. J’ai adoré l’intervention de Gigi Bonin sur la question du devoir de mémoire et de réparation pour les nomades victimes durant la seconde guerre mondiale mais également sur les distinctions, son avis contradictoire sur les chiffres, les études menées et sur l’exposition actuelle du musée. Je suis sortie de cette table ronde avec l’envie d’approfondir ce sujet! Merci aux participants tous intéressant !
N’oublions pas les camps français premier jalon vers les camps nazis !
Plasticienne engagée, j’ai réalisé une série de dessins intitulée « Enfant de parents» sur la présence des camps en France pendant la seconde guerre mondiale. C’est un sujet totalement méconnu, voire occulté par les français en général.
Une partie de cette série fut exposée en 2017 et j’espérerais cette exposition dans un lieu de mémoire.
A découvrir : https://1011-art.blogspot.fr/p/enfant-de-parents.html
Et aussi : https://1011-art.blogspot.fr/p/lettre.html