Pierre HÉAS, ouvrier agricole journalier français
né le 15 septembre 1891 à 9 heures du soir à Avéssac (Loire-Inférieure) au Bois-Allain
fils de Louis HÉAS, 43 ans, cultivateur, et de Marie Joséphine CHOIMET, 38 ans, cultivatrice, avec qui il vit jusqu’à son départ au service militaire ;
Matricule n° 3317 de la classe 1911, il est incorporé le 10 octobre 1912. Aux armées le 07 août 1914, il est envoyé au front dès le début. Blessé à l’index droit le 03 octobre 1915, il est évacué. Passé première clase il est renvoyé au front le 12 décembre 1915. Il est fait prisonnier le 12 juin 1916 à Chiaumont et interné à Lemberg-sur-Lahn. Rapatrié le 09 décembre 1918. Passé au 65e RI le 18 février 1919, matricule n° 28757. Libéré en 1919, il se marie avec une « payse ».
En 1922 il quitte le foyer conjugal et ses deux enfants et va au hasard de l’embauche dans les fermes. Entre 1924 et 1932 il réside successivement à Saffré, La Noé, Fougeray- Village, La Haye en Beslé, La Foire aux Loups, Plessé village Saint-Charles, Guéméné, Fay…
Condamné aux assises à 3 ans de prison avec sursis en 1935 pour incendie volontaire par vengeance d’une meule de foin dans le village de St-Michel en Pontchâteau où il était domestique de ferme, le 28 juillet 1935. Condamné par le tribunal de première instance d’Angers (Maine-et-Loire) le 04 juillet 1936 à 16 francs d’amende pour mendicité. Condamné par le tribunal correctionnel de Vitré le 17 novembre 1936 à 8 jours de prison pour mendicité, vagabondage et défaut de carnet. Condamné par le tribunal contradictoire de Saint-Nazaire le 14 décembre 1936 à 15 jours de prison pour mendicité, vagabondage et défaut de carnet.
Interné au camp de Moisdon La Rivière (Loire-Inférieure, aujourd’hui Loire-Atlantique), sans domicile, probablement l’un des clochards ramassés à Nantes,
Transféré via Melleray au camp d’internement de nomades de la Pierre à Coudrecieux (Sarthe, sous direction française) le 14 mai 1942, matricule n° 775
Transféré au camp de concentration de nomades de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) le 03 août 1942.
Décédé à l’Hôtel-Dieu d’Angers (Maine-et-Loire), le 18 février 1943, âgé de 52 ans.
Ne l’oublions pas !
Hommage national collectif lui est rendu chaque 2 août lors du ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe à Paris
Parcours géographique
Documents d’état-civil et de police
Documents relatifs à l’internement
Sources
Mémorial des Nomade de France, archives,
AD Loire-Atlantique, Avessac/1891/NA/58_HEAS.Pierre, et registres matricules
AD Maine-et-Loire, FRAD049, registre d’entrées
AD Sarthe
Gallica / BNF, L’Ouest éclair, 10/06/1935
avec l’amical concours de sa petite fille