Paul LOPEZ (1924 † 2007)

Paul LOPEZ (1924 † 2007)

Né à Saint-Gaudens (Haute-Garonne), Avenue de Toulouse, Acte de naissance n° 180 du 16 octobre 1924 à 12 heures, fils de Raymond LOPEZ, né à Tarbes (Hautes-Pyrénées) le 25 janvier 1903, soldat au 14e Régiment d’Infanterie, vannier, et de Mathilde ESPINOS, née à Gouzon (Creuse) le 11/02/1906, ménagères, résidants à Saint Gaudens † 1973), frère d’Antoine LOPEZ (1926, Saint-Amandin), Charles LOPEZ (1930, Bredons), Richard LOPEZ (1932, Salers), Louis LOPEZ (1935, Aurillac), Fernande LOPEZ (1937, Ally), Yvonne “Lola” LOPEZ (1939, Aurillac), Joseph LOPEZ (1942, Chaudes-Aigues), vit en concubinage avec Marie ESPINASSE, Français, catholique.

Arrêté avec sa femme, suite à un vol de pommes de terre. Internés à Saliers (Bouches-du-Rhône) 16 octobre 1943, matricule 616, puis 724, cabane 21. Résidence des enfants. Évadé le 20 octobre 1943. [Barré: Rayé des contrôles le 22 novembre 1943]. Rentre de la maison d’arrêt d’Avignon et deuxième internement le 30 avril 1944. Arrêté par la 9e Brigade le 03 mai 1944. Évadés le 22 mai 1944 “pour la deuxième fois”. Incarcéré à la prison d’Aurillac. « Je me souviens très bien de notre évasion. Pour nous échapper, nous avions creusé un passage sous les barbelés qui se trouvaient autour du camp. Pendant que nous creusions dans la journée, il y avait des prisonniers qui se mettaient tout autours de nous et qui jouaient de la musique pour nous cacher. Il faisait nuit la première fois que je me suis évadé avec ma femme. Nous sommes passés sous les barbelés et nous avons du traverser une grande rivière [le petit Rhône]. Comme ma femme avait peur et qu’elle ne savait pas nager, je l’ai portée jusqu’au rivage. Nous avons marché toute la nuit en direction de Nîmes. Lorsque le matin nous sommes arrivés sur le pont à côté de Saint-Gilles, nous avons rencontré des Allemands. Ils n’étaient pas méchants. Ils nous ont demandé si on était tsiganes et puis ils nous ont donné de la nourriture. Je me souviens que c’était des macaronis. Nous étions très contents, car nous avions très mal mangés au camp. Le lendemain, juste avant d’arriver à Nîmes, nous avons rencontré des pêcheurs qui ont bien voulu nous donner du poisson. Ensuite, on est allés à la gare et on pris un train pour Argentat. On est restés là-bas plus d’un mois et puis on s’est à nouveau fait arrêter par la police. Ils nous ont mis en prison pendant un mois et nous ont reconduits au Camp de nomades de Saliers. On s’est encore échappés peu de temps après et la police ne nous a jamais retrouvés.” Rayé des contrôles à nouveau le 31 mai 1944. (Nota bene: on met en temps ordinaire une heure à pied entre Saliers et Saint-Gilles…)

Ils ont fait souche à Orcet (Puy-de-Dôme). Retraité. Domicilié à Le Creux de l’Enfer, Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme). Décès à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), 30 place Henri Dunant, le 05 juillet 2007. Ils reposent dans le cimetière de Cournon d’Auvergne.


Parcours géographique


Documents d’état-civil et de police

Carnet anthropométrique d’identité nomades n° 74 847, délivré par la 9e Brigade, le 03 mai 1944


Documents d’internement


Sources 

Archives départementales de Bouches-du-Rhône, côte FRAD013, 142 W 91/17 ; 142 W 98 Maintenus ; Etat civil, 1924/Saint-Gaudens/NA/180 ; 2007/Clermont-Ferrand/DE/975.