Laurent, né Lorenz KENNEL, journalier français (1914 † 1958)
Né à Berthelming (Moselle) le 19/03/1914, fils de Michel KENNEL, mineur, manœuvre, domicilié à Bettborn , sans nouvelles de lui depuis 1940, et de Marie Elisabeth GARNI (5 septembre 1903, Stiring-Wendel (Moselle) † avant mai 1940, fille de Henri GARNI, (1880-) colporteur & Madeleine VINGTAN (- ca 1923†) – 28 janvier 1939 (samedi) – Puttelange-aux-Lacs (Moselle) à l’âge de 35 ans), journalière, Mariage le 11 décembre 1923 (mardi), Bettborn (57), avec Georges HURGARGOWITSCH (ca 1904-) ; Mariage le 14 mai 1940 à Metz (Moselle) avec Louise GARNI (21/10/1922, Metz † Gravelotte (Moselle) 20/09/1948), fille de Joseph GARNI, ferblantier et de Marie Anne SEILER, évadée le 08 octobre 1942 du camp de Rivesaltes, demeurant en 1943 à Grenoble (Isère) rue des Fours n° 8, sans enfant, Mineur, soudeur, journalier, couvreur, Français, Nomade, S.A. Au 26e Régiment d’Infanterie à Nancy, classe 1934, subdivision de Sarrebourg, Illettré, n’a fréquenté l’école que par intermitence, catholique.
A l’âge de 14 ans a commencé à travailler comme domestique dans une ferme, jusqu’à son service militaire. Appelé service armé au 26e Régiment d’Infanterie à Nancy en mai 1934. Passé au 69e à Saint Avold. Libéré le 05 octobre 1935. Revenu à Berthelming (Moselle) où il est rentré comme mineur à la mine de Rombach (Moselle) où il est resté jusqu’à la déclaration de la guerre 1939-1940. Mobilisé le 02 septembre 1939 au 12e colonial à Saint Jean-Rosbach (Moselle). En garnison à Souge (Martignas-sur-Jalle (Gironde) au 14 mai 1940. Ni cité, ni blessé, ni décoré. Démobilisé le 10 août 1940. Revenu à Metz où il a travaillé au terrain d’aviation comme manœuvre. Parti volontairement de la zone annexée le 24 novembre 1940. S’est réfugié à Berault (Gers) où il a travaillé au hasard de l’embauche comme journalier. Vivait à Castouras sur Lectouras (Gers). Domicile en maison à Tarbes, rue Victor Hugo n° 60. Arrêté le 17 décembre 1941. Départ de Fleurance (Gers)
Interné au Camp d’Hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), îlot F, le 27 décembre 1941, âgé de âgé de 22 ans, matricule 13 519. Évadé le 02 février 1942, n° de sortie 427. Arrêté à Pierrelatte (Drôme). Retour d’évasion le 25 avril 1942, matricule 14 142. Évadé le 04 mai 1942, n° de sortie 7 883. Retour d’évasion, îlot KH, le 07 mai 1942, matricule 14 179.
Transféré, n° de sortie 2 505, le 16 mai 1942 au camp du Barcarès (Pyrénées-Orientales)
Retour d’évasion au camp de Rivesaltes, le 26 juin 1942, matricule 14 443. Évadé le 20 juillet 1942, n° de sortie 3 578. Arrêté à Tarbes (Hautes-Pyrénées). Retour d’évasion le 05 août 1942, matricule 15 420. Transféré le 08 août 1942 au Camp de Nomades de Saliers, n° de sortie 3 844,
Interné le 08 août 1942 au Camp de Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône), cabane 9 « pour travailler à la construction des baraquements », matricule 065.
Evacué sur l’hôpital d’Arles le 02 octobre 1942. Sa femme s’évade du camp de Rivesaltes le 08 octobre 1942. Sorti de l’hôpital sans autorisation 15 jours après son entrée. Se réfugie chez sa sœur à Viney (Isère) où il est arrêté en novembre 1942. Conduit au camp de Gurs (Basses-Pyrénées) et transféré au camp de Saliers en décembre 1942. S’est évadé de ce dernier camp le 26 décembre 1942. De peur d’être repris a voyagé dans le sud de la France jusqu’au 02 octobre 1943, date à laquelle il a été arrêté par la police d’Etat de Grenoble (Isère). Gardé à vue il a été conduit au camp de Nexon (Haute-Vienne), le 12 octobre 1943. Se dit sans condamnation. Interné par arrêté de Mr le Préfet de l’Isère, en date du 12 octobre 1943, pour une durée indéterminée.
Rayé des contrôles le 15 octobre 1943.
Conduit au camp de Nexon (Haute-Vienne) le 13 octobre 1943. En cas d’accident prévenir sa femme Louise KENNEL, rue du Four n° 8 à Grenoble (Isère). [puis Fort-Barraux (Isère)… Organisation Todt (Charente-Maritime) le 12 décembre 1943.]
Déporté par le transport I.231 parti de Grenoble le 22 juin 1944 dans le cadre de l’Aktion Frühlingswind (Action Vent de printemps). Déporté le 03 juillet 1944 par le Befehlsaber der Sicherheitspolizei und des SD, (commandement de la police de sureté) Paris, bureau de Grenoble. Les transports étaient encadrés par des membres de l’Ordnungpolizei et en général jusqu’à la frontière par un fonctionnaire de l’Amt IV C 2 (4e bureau) de la Sipo S-D de Paris.
Interné « politish » « Français » « Landv. » au KL de Buchenwald (Allemagne), matricule 60 904, avec Maurice REINHARDT (60 907), Joseph REINHARDT (60 908), Joseph WINTERSTEIN (60 909) ; transféré du block 58 au block 57 le 11 août 1944, en compagnie de Joseph REINHARDT (matricule 60 908) ; transféré par convoi au kommando Gazelle à Weferlingen auprès de la firme Gerhartd le 22 août 1944 en compagnie de Joseph WINTERSTEIN (60 909), Joseph LAFLEUR (60 921), Maurice DEBARD (60 646), Valentin MEINHARDT (60 703), Joseph WEISS (60 927), Marie REINHARDT (60 907) et Joseph REINHARDT (60 908). Ils étaient logés au camp de Grasleben.
Rentré de déportation.
Décès à Petite Rosselle (Moselle) à son domicile 1, rue de la Montée, le 07 février 1958, âgé de 44 ans. Sur déclaration de Catherine WELTER, 51 ans, sans profession, domiciliée à la même adresse.
Parcours géographique
Documents d’état-civil et de police
Documents d’internement
Sources
Archives départementales des Bouches-du-Rhône, FRAD013, 142 W 98 Fiche d’interné Rayé de contrôles. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, FRAD066, 1260 W 88, sorties Rivesaltes. Archives départementales de la Haute-Vienne, FRAD087, 1517 W 246, cliché n° 5387, Nexon,15/10/1943 ; 1621 W 58, notices individuelles. Fondation pour la Mémoire de la Déportation. Etat civil Berthelming/1914/NA/5 ; Metz/1940/MA/221 ; Petite-Roselle/1948/DE/19. ITS Archiv, Bad-Arolsen, 11/08/1944 liste des transferts du block 58 au block 57 ; 22/08/1944 liste du convoi du KZ Buchenwald au kommando Gazelle ; Répertoire matriculaire du KZ Buchenwald.