Joseph SAUVERVALD, né le 29/12/1896 à 5 heures du matin, à Saint-Yorre (Allier), fils de Jean-Baptiste SAUVERVALD, 50 ans, vannier, et de Elisa HENRIC, 44 ans, sans profession, son épouse légitime, domiciliés à Montluçon, de passage à Saint-Yorre, vit en concubinage avec Marie HENRIQUE (1898), marié en 1915 à Châteauroux (Indre), dont Marie (1925, Vouvray), Rosalie (1926, Saint-Pierre-des-Corps), Georges (1930, La Riche), Henriette (1933, Arçay), Albert (1936, Veretz), Français, de « race : nomade », vannier ambulant, catholique.
Vient de Touraine. Départ de Châteauroux (Indre).
Interné au camp d’Hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) le 18 juillet 1942 à 19 heures, matricule 15295.
Dirigé le 20 juillet 1942 sur le camp de Saliers, n° de sortie 7738 et 3605. N° 9 dans le convoi. Interné le 21 juillet 1942 au Camp de Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône), matricule 39, évadé le 20 décembre 1942.
Interné au Camp de Nomades de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) le 26 juin 1943. 29 juin 1943. “Le Petit Courrier”. « UNE BANDE DE NOMADES ARRETEE On a amené samedi soir, au Parquet de Saumur, sept nomades qui s’étaient évadés d’un camp de concentration près d’Arles. Ils vont être écroués en attendant leur réinternement dans un camp. » 1er septembre 1943. Le « Petit Courrier » : « Un nomade prend la fuite, on l’arrête en pleine campagne ». Alors que tous les nomades du camp de concentration de Montreuil-Bellay étaient astreint à passer une visite médicale à Saumur, l’un d’eux, le nommé Sauvervald Joseph, 46 ans, profita de cette occasion pour disparaître et prendre la clef des champs. Son absence fut signalée, et hier matin, des garde-voies de communication arrêtaient le fugitif au bord du canal de la Dive. Déféré à la gendarmerie de Saumur, Sauvervalde a été maintenu en état d’arrestation et ce matin mercredi, il réintégrera le camp de concentration, non sans toutefois répondre, dans un délai très court, de son évasion en justice. »
« Hier, 30 août 1943, je suis venu à Saumur pour passer un examen radioscopique, comme tous les nomades du camp de Montreuil-Bellay. Au retour, en gare de Montreuil, alors que le train était sur une voie de garage, j’ai profité que la portière de mon compartiment était ouverte pour sauter en contre-voie et disparaître dans l’obscurité. J’ai suivi la voie ferrée en direction de Saumur jusqu’au moment où j’ai été arrêté au Pont de la Dive par un garde des communications » PV de Gendarmerie du 31 août 1943.
Évadé nuit du 29 janvier au 30 janvier 1944 avec toute sa famille (Correspondance du sous-préfet de Saumur au Préfet de Maine-et-Loire, 03 février 1944.) Évadé le 24 mai 1944 entre 1 h 30 et 2 h du matin en compagnie de Félix CAPELLO. « Ils ont sectionnés à l’aide d’un outil coupant une partie du réseau d’enceinte à 100 mètres environ des postes 1 et 2 à une quinzaine de mètres d’un poste intermédiaire crée par suite de la suppression du courant électrique.Le garde de service à cet endroit ne s’est pas aperçu de l’évasion. Il déclare cependant avoir entendu un bruit suspect à l’heure où elle s’est produite mais n’a rien remarqué en raison de l’obscurité complète. » Correspondance du sous-préfet de Saumur au préfet de Maine-et-Loire, 26 mai 1944.
Parents décédés. Décédé à Vernon-sur-Brenne (Ille-et-Vilaine) le 11 février 1953, âgé de 57 ans.
Documents d’état-civil et de police
Carnet anthropométrique d’identité nomades n° 84 721.
Documents d’internement
Sources : AD03, 2E 267 8, AN n°25.
AD13, 142 W 98, fiche d’interné Mutations.
AD49, Correspondance du sous-préfet de Saumur au Préfet de Maine-et-Loire, 26 mai 1944. 24 W 67.
AD66, 1260 W 88 sorties Rivesaltes.
Etat-civil Vernon-sur-Brenne/1953/De/6
SIGOT, pp. 214-216.