Clotaire LEFÈVRE, dit « Joseph LAFLEUR », marchand forain manuš français (1920 † 1986)
Né à Toulenne (Gironde), le 03/11/1920 à 16 h 30, fils de Albert, Eugène, Jules LEFÈVRE (chaisier), et de Élise LAFLEUR (née le 1er Décembre 1897 à Lafrançaise (Tarn et Garonne), française, chaisière, actuellement à Rivesaltes, fille de Étienne LAFLEUR et de Adèle MATHURIN), vit en concubinage avec Marie HURGARGOWICH (actuellement au camp de Rivesaltes), père de Martin « Le Mayrat » LAFLEUR (1943-2016), Français, de « race : nomade. », vannier, chaisier, chiffonnier, marchand forain,
Résidence en 1939 : Rochefort/ Mer (Charente-Maritime). Arrêté à Bellac (Haute-Vienne). Vivait en roulotte. Interné au Camp de Concentration d’Argelès-sur-Mer (Pyrénées-Orientales). Transféré au Camp d’Hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) îlot F le 20 juin 1941, matricule 10 119. En âge d’effectuer ses obligations militaires (20 ans révolus en zone libre) et le service militaire ayant été supprimé le lors de l’Armistice du 20 juin 1940), il est transféré au Chantier de Jeunesse N° 18 « Chevalier d’Assas » du Vigan (Gard). Probablement en rejoignant Nîmes (Gard) d’où l’on prenait un omnibus pour monter au Vigan. « A la gare du Vigan une trentaine de chefs et de Jeunes nous attendaient et c’est sous bonne escorte (2 jeunes devant, 2 derrière, et 4 sur les côté) que nous sommes allés au Centre d’Accueil [actuel Musée Cévenol] où on nous a donné un lit et un bon repas (une soupe très claire avec du pain, une bassine de nouilles, une boule de pain, de la confiture, 1 litre de vin pou quatre et un quart de café. » (Témoignage de Paul PAXÉ, p. 17, 02/07/1941]. De là, on rejoignait le camp où l’on avait été affecté. On y accomplissait des travaux d’intérêt général dans un cadre militaire, pour une durée de 8 mois à partir de 1941. Il s’agissait d’inculquer les valeurs de la « Révolution nationale », prônée par le Régime de Vichy… Il pourrait avoir été témoin direct le 12 novembre 1941 de l’accident d’avion du général Hutzinger, à tout le moins en être au courant puisque ce sont des jeunes des chantiers assignés à des travaux forestiers dans des coupes dont personne ne voulait qui ont découvert l’avion écrasé et 7 morts. Depuis Châteauroux (Indre) retour au camp de Rivesaltes le 18 juillet 1942, matricule n° 15 226. Dirigé sur le camp de Saliers le 20 juillet 1942, n° de sortie 2618, n°27 dans le convoi. Interné au Camp de Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) le 21 juillet 1942 (22 ans), Matricule n°57, cabane 1. « Avis du Commandant du Camp : Conduite : Passable. En cas de libération s’efforcerait d’obtenir un contrat de travail dans une ferme. » Naissance de Martin le 29 mars 1943 à l’Hôtel-Dieu, rue Marché Neuf, à Arles (Bouches-du-Rhône)
10 avril 1943. Il découvre son fils à son retour de l’hôpital…
Détaché Ouvrier Agricole le 14 avril 1943, entre à l’hôpital d’Arles du 02 août au 11 août 1943, ordre de libération signé de Joseph DARNAND du 13 juillet 1944, libéré (avec Marie HURGARGOWICH et Martin LAFLEUR, son fils) le 24 juillet 1944, et astreints à résider à sur le territoire de la commune de Sassenage (Isère).
Domestique agricole, Mariage avec Marie HURGARGOVITCH le 27/12/1949 à la mairie de Saint Gilles (Indre). Décès à Libourne (Gironde) le 02 août 1986, à l’âge de 66 ans.
Parcours géographique
Documents d’état-civil et de police
Carnet anthropométrique d’identité nomades n° 105 850. Carnet collectif nomades n° 18 756.
Documents d’internement
Sources
AD Bouches-du-Rhône, FRAD013, 142 W 2_414, travail dans la culture, 31 mars 1943 ; AD Bouches-du-Rhône, FRAD013, 142 W 2_430, Secours National, enfants, 03 avril 1943; 142 W 76 ; 142 W 81, note de renseignement ; 142 W 83 ; 142 W 98 Libérés. FRAD033, 4 M 286, notices individuelles LAB-LAZ. FRAD066, 1260 W 88, 2 fiches d’interné ; 1260 W 100, registres sortie Rivesaltes. État-civil Toulenne/1920/N/15 ; Saint Gilles/1949/MA/2 ; Libourne/1986/DE/709. PAXÉ, Paul, 230 jours avec les chantiers de la jeunesse française, Juillet 1941-Février 1942, Toulon, Les Presses du Midi, 2016.