Céline IVERDE (1899 † 1963)

1 m 48, cheveux bruns, yeux bruns, teint cuivré, corpulence très faible, barbe grise au menton ; son aspect aurait fait d’elle le sujet de brimades des enfants du camp de Saliers…

Céline ESPADE, née IVERDE, chaisière française (1899 † 1963)

Née à Briatexte (Tarn), le 09/09/1899 à 5 heures du soir, fille de François ESPADE IVERDE (05 octobre 1873, Gorrevod (Ain), 27 ans, sujet suisse, vannier ambulant, voyageant en France) et de Louise Marie Léontine CÉCAROLI (31/12/1869, Marnay (Haute-Saône) † Limoges (Haute-Vienne) 28 décembre 1953, 30 ans, somnambule, domiciliée avec lui, sœur de Joséphine SPADE (1894-), célibataire, catholique.

Domiciliée route de Bellac, Limoges (Haute-Vienne). Internée au Camp d’Argelès (Pyrénées-Orientales) pour défaut de carnet anthropométrique.

Internée au Camp d’Hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) le 20 août 1941, matricule 11 741. N° de sortie 172.

Transférée le 23 janvier 1942 au camp du Barcarès (Pyrénées-Orientales), matricule 392.

Retour au camp de Rivesaltes le 06 juillet 1942, matricule 14 904.

Transférée au camp de Nomades de Saliers le 25 novembre 1942, n° de sortie 6582.

Transférée au camp de Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) le 27 novembre 1942, matricule 284, cabane 14, catégorie A, de « race: nomade ». Evacuation sur l’hôpital d’Arles le 02 décembre 1942. Robini, chef de camp de Saliers motive sa demande au sous-préfet de mutation :  « Demi-folles, véritable dégénérées. ». Astreinte à résidence au Camp de Brens par arrêté de M. le Préfet des Bouches-du-Rhône en date du 18 mars 1943.

Mutée au camp de Brens (Tarn) le 04 avril 1943. « Transfèrement effectué sans incident le 05 avril 1943. » Entrée le 06 avril 1943. 19 janvier 1944 : Résolution de l’interné à l’égard du Gouvernement et de la Révolution Nationale en cas de libération : J’ai beaucoup la France et le Marchal de France, Chef de l’État. Déclare n’avoir jamais fait partie d’un syndicat. Déclare n’avoir jamais fait de politique. En cas de libération rejoindrait son frère route de Bellac, Limoges (Haute-Vienne) ». L’examen mental par le Docteur Trillot le 13 mars 1944 conclue : « En un mot [c’]est une imbécile incapable de se diriger dans la vie, incapable de subvenir à son existence. Sa place serait dans un hospice d’incurables plutôt que dans un camp de police. Elle devrait cependant être surveillée, en raison de ses tendances aux fugues. » En exécution de l’arrêté de M. le chef du Gouvernement, Ministre de l’Intérieur, 8e bureau, en date du 24 avril 1944. Conformément aux instructions reçues de M. le Préfet du Tarn, l’intéressée sera conduite à l’asile de Rabès, commune de Cornil (Corrèze) où se trouve sa mère. Libérée le 10 mai 1944, sous escorte. Rayée des contrôles le 11 mai 1944.

Décès à Limoges (Haute-Vienne) à son domicile, le 28 mai 1963, à l’âge de 63 ans.


Parcours géographique

Documents d’état-civil et de police

Carnet anthropométrique d’identité nomades n° 28 741. 


Documents d’internement


Sources

FRAD013, 197 W 24, correspondance 1943/04/09 ; 42 W 98 Mutations. FRAD066, 1260 W 76 registre entrée Barcarès ; 1260 W 88 registre sorties Rivesaltes. FRAD081, 4 E 039014 04: acte de naissance. FRAD081_495 26-28, registre des détenues du camp de Brens ; 495_W_59_ESPADE, dossier individuel. Etat civil 1963/Limoges/DE/817.