Centre de Séjour Surveillé de Nexon (Haute-Vienne), 1940-1945
Architecture : 17 baraques, entourées d’un réseau de barbelés et surveillées par quatre miradors, complétés par des chevaux de frise.
Population : 1 600 internés, réfugiés espagnols, des « politiques », des syndicalistes, des communistes, des nomades et des israélites
Création : 1940
Fermeture : 1945.
Personnel d’encadrement et de garde du camp de Nexon (Haute-Vienne), centre de séjour surveillé. Photo Centre France.
Historique
Des « politiques » du camp de Gurs (Basses-Pyrénées), sont transférés à Nexon les 30 et 31 décembre 1940. 245 Juifs quittent Nexon pour Gurs fin février 1941.
16 décembre 1942. Transfert de Jean DOUR depuis le camp d’Arles.
En février 1943, des Juifs polonais sont transférés de Nexon à Gurs.
05 avril 1943. Pierre INDERCHIT, évadé du camp d’Arles est astreint à résider au C.S.S. de Nexon.
14 août 1943. Transfert de Georges DORKELD depuis le camp d’Arles.
02 octobre 1943. Transfert de Paul SCHAENOTZ depuis le camp d’Arles.
A la fermeture du camp de Gurs en novembre 1943 il accueille bon nombre d’internés de ce camp.
18 novembre 1943. Correspondance.
« Intendance de Police
Cabinet
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[…]
15456 Suite mon télégramme du 09 octobre faire connaître télégraphiquement avis sur Libération éventuelle INDERCHIT Pierre né le 23 novembre 1909 interné vos soins Saliers actuellement Nexon et faire parvenir dossier réglementaire internement 1040/18/11
Marseille […] »
Réponse télégramme : « Intérieur Police Nationale
8e bureau
Emet avis défavorable libération INDERCHIT Pierre […]
12 décembre 1943. Pierre INDERCHIT est envoyé sur Organisation TODT à St-Martin de Ré (Ile de Ré), comme « volontaire ».
14 décembre 1943 :Transfert de Lucien FOURMANN depuis le camp d’Arles
28 décembre 1943. Arrêté ministériel de libération concernant Charles BELLONI
Témoignage
« Ma famille était de Mérinchal. Un jour, ils ont arrêté Badin (Winterstein), Krichtiane (Fourmann) et mon frère Malolo et ils les ont internés au camp de Nexon (Haute-Vienne). Mon frère a réussi à s’évader et il est venu à pied jusque chez nous. Badin et Krichtiane sont restés et du camp ils les ont emmenés en Allemagne. »
Témoignage de Elie Offmann, p. 217 « Gitans et Voyageurs d’Auvergne pendant la guerre 1939-1945. » Joseph Valet, Etudes Tsiganes, 2/1995.