Cette exposition temporaire d’une durée d’un an donnera le tempo de cette année au Mémorial du camp de Rivesaltes.
La mémoire des populations nomades internées ici est celle qui restait à faire émerger et reconnaître. Cette histoire complexe et douloureuse, restée longtemps dans l’ombre, il nous est apparu essentiel de la mettre en lumière. Afin d’être au plus proche de la réalité vécue en ces lieux par ces populations, nous avons souhaité co-construire cette exposition avec le Mémorial des Nomades de France et l’Association Nationale des Gens du voyage Citoyens.
Mêlant archives, photographies, documents, témoignages et pièces d’art, cette exposition intitulée le Camp des Familles, du nom utilisé par les communautés, décrit les processus de catégorisation, de marginalisation et d’exclusion qui, dès le début du XXè siècle, qui ont participé à la construction de la figure d’un « vagabond apatride » par les pouvoirs publics, tant en France qu’en Allemagne.
Elle nous présente également les parcours de familles persécutées en tant que « nomades » à Rivesaltes et au-delà. Elle propose un dialogue intergénérationnel au travers des œuvres de 2 artistes contemporains de la communauté (Marina Rosselle, Romuald Jandolo) avec le travail artistique de Louis Burkler, ancien interné à Rivesaltes.
A l’occasion de cette exposition, nous avons également la chance de partenariser avec la Casa Musicale de Perpignan, autour de musiciens issus du territoire et d’artistes issus ou nourris de cette culture nomade.
Ce vernissage sera donc suivi par un concert de jazz manouche, Fille du feu et Fils du vent, par les guitaristes Leïla Duclos et le perpignanais Steeve Laffont.
Certaine que le public du territoire sera au rendez-vous, nous vous espérons nombreux le 15 mars pour cet événement qui marquera le démarrage de cette importante exposition dans l’histoire du Mémorial.