Se passerait-il quelque chose de nouveau dans le domaine de l’anthropologie concernant les Voyageurs? C’est qu’on serait en droit d’espérer à la lecture de cet article de Lise Foisneau où il n’y aurait (presque) rien à redire.
Les révoltes voyageuses sont parmi les plus spectaculaires de la dernière décennie : Saint-Aignan, Moirans, Roye. Elles sont aussi celles qui ont été réprimées le plus durement et celles qui n’ont jamais réussi à attirer la sympathie du grand public. Pourtant, les raisons de ces révoltes tenaient à la vie et à la mort : l’assassinat d’un jeune homme par la police lors d’un contrôle routier ou encore la demande qu’un fils ou qu’un frère en prison puisse assister à des funérailles. Ce n’est que face à la mort, quand il n’y a plus rien à perdre, que l’action des Voyageurs devient directe.