On parle beaucoup depuis 1 an d’habitat indigne à Marseille. Depuis la fin des combats sur le territoire métropolitain en 1944, et sans discontinuer jusqu’à nos jours: une partie de la population française a systématiquement été refoulée, rejetée, parquée dans des zones de relégations, abandonnée des pouvoirs publics locaux, exclue du monde culturel, « assimilés » par l’Éducation nationale. Parce que Voyageurs, kalé du Racati, Bassens, Ruisseau-Mirabeau, Mazargue, Saint-Menet, et on en passe, et après l’implosion du bloc communiste, des roms venus de ces ex-pays de l’Est et des Balkans.
L’exposition présentée ici, au Musée d’Histoire de Marseille, évoque la foultitude de camps, hébergements d’urgence et bidonvilles qui ont fait l’histoire de ce quartier après-guerre ; dont le « camp gitan » en 1963, démoli en 1966, au travers d’un dispositif numérique comme on dit. Bref, des écrans.
Exposition et rendez-vous gratuit jusqu’au 07 juin 2020. Ballade patrimoniale, récits d’exil et parcours résidentiels organisée par les camarades de l’association Ancrages les 4 avril et 6 juin 2020 à 10 h. Réservations: https://ancrages.org