Anna KOČIR (1925 † 2000)

Anna KOČIR, femme tchèque (1925 † 2000)

Née à Courléon (Maine-et-Loire), à la Pommeraie, le 1er avril 1925 à 10 heures, quelques jours après lm’arrivée de ses parents en France, de Jacob KOČIR (1890-1944) et de Thérèse SNOWITCKY (1900-1980), domiciliés à Courléon (Maine-et-Loire), signature du père,  aînée d’une fratrie de 9 enfants : [Stefan, 1918, Bratislava?], Anna KOČIR (1925, Courléon), François KOČIR (1926, Sancoins), Joseph KOČIR (1928, Sancoin), Joséphine KOČIR (1930, Sancoin), Marie KOČIR (1934, Sancoin), Sophie KOČIR (1935, Sancoin), Jeannette KOČIR (1938, Sancoin † 1985), Robert KOČIR (1939, Sancoin), Thérèse KOČIR (1942, Sancoin), Tchèque, de race : « Slave », célibataire, sans enfant, sans profession, catholique.

Adresse : Sancoins (Cher). Internée au camp d’Hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) le 1er novembre 1942, matricule 16 610. Transfert n° 6 148, le 23 novembre 1942 au camp de Gurs (Basses-Pyrénées), n° 409 dans le transport. Matricule 111 au camp de Gurs. Transférée au camp de Noé (Haute-Garonne) le 30 septembre 1943, matricule 3 932. Mutée au camp de Saliers le 09 octobre 1943. Rayée des contrôles le 10 octobre 1943. Transférée au Camp de Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) 10 octobre 1943, matricule 594, cabane 21, catégorie J3. Détachée à l’agriculture le 17 octobre 1943. Re-dirigée sur le Centre de Séjour Surveillé de Noé (Haute-Garonne) le 16 février 1944.

▼ Le 28 juillet 1944 l’intendant au Maintien de l’Ordre, Pierre MARTY ordonne que le 30 juillet 1944 les 175 derniers juifs étrangers, mais aussi les Nomades du camp de Noé soient envoyés à la prison Cafarelli à Toulouse, rejoindre d’autres internés du camp de Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn) et de la prison Saint-Michel de Toulouse. De là ils sont déportés par la Sipo-SD le 31 juillet 1944 depuis la gare de Matabiau par le convoi n°81 (liste 182) à Buchenwald pour les hommes puis à Ravensbrück pour les femmes où elle portera le matricule n° 49694 sous le nom de Cocir  (ou le 49 703). Le convoi comprend 1 088 hommes et 101 femmes. « A Dijon population a fait un accueil magnifique. Apporté des douceurs. Buchenwald du 6.9.44 au 12.9.44 [12 septembre 1944] Assisté à l’exécution d’un Kapo Tzigane qui revenait de Kommando par des enfants Tziganes à coup de pierre, à coups de poings, car il était responsable de la mort des mères de ces enfants. » [*]. Les hommes sont débarqués à la gare de Weimar (plusieurs ont réussis de s’évader). Le train repart avec 108 femmes et enfants de moins de 14 ans. Il arrive à Buchenwald le 06 août 1944. Certaines femmes sont envoyées avec leurs enfants le 28 février 1945 à Bergen-Belsen. Les hommes affectés à des Kommandos extérieurs de travail. 90 rescapés ont été identifiés dont elle.

Mariage à Sancoins (Cher) le 22 décembre 1945 avec Félix KULESZA, cultivateur, né à Meklenburg, Pologne Allemande, le 13 mai 1921, âgé de 24 ans, domicilié au gué de Bourg à Sancoins (Cher), fils de Francisjeck KULESZA, cultivateur et de Ursule PRYGOKA, son épouse, décédée en Pologne. Domiciliée à Sancoins, rue Saint Louis. Veuve. Domiciliée à Sancoins (Cher), 12, rue du 11 novembre. Retraitée. Parents décédés. 

Décès à Saint-Amand-Montrond (Cher), le 17 janvier 2000, âgée de 75 ans. Inhumée au cimetière de Sancoins (Cher), place 4-168-167.


Parcours géographique


Documents d’état-civil et de police


Documents d’internement


Sources 

Sources : Archives départementales des Bouches-du-Rhône, FRAD013, 142 W 90-0365 ; 142 W 98 Mutations. Archives Départementales de Haute-Garonne, FRAD031 W 7 / 122. Archives départementales des Pyrénées-Orientales, FRAD066, 1260 W 88, sorties Rivesaltes. ITS Archives, Bad Arolsen, 1.1.9.13/11187348 & 11187364. Etat civil Courléon/1925/N/9 ; Sancoins/1945/M/33 ; Sancoins/2000/D/7. [*] DOULUT, KLARSFELD, LABEAU, « 1945 ; Les Rescapés juifs d’Auschwitz témoignent », Marmande, FFDJF/Après l’oubli, 2015, pp. 328-331, témoignage de Robert Cahen recueilli le 21 mai 1945. FMD.