
Jean KESSLER, ouvrier français (1891 † 1942)
Né Johann KESSLER à Grosbliederstroff (Moselle, alors allemande), le 1er avril 1891, fils de Frédéric KESSLER (1857-1933, journalier) et de Louise/Luisa HORN (1860-1939), marié avec Marie DAUSIG née ADAM(1900-1981, servante) à Grosbliederstroff le 27 juin 1919, (en présence de Christian ADAM ouvrier de chemin de fer), père de 10 enfants, dont Jean KESSLER (1920 † 1920, Sarreguemines (Moselle)), et les autres tous placés lors de l’internement de Marie DAUSIG au camp de femmes de Brens : Maria KESSLER (15/02/1924, Sarreguemines (Moselle) † Metz (Moselle) 22/03/1977), maternité départementale de Pau, Suzanne Thérèse KESSLER (26/09/1925 à 14 heures, Sarreguemines (Moselle) † 1, place Philippe de Vigneulles Metz (Moselle) le 18/03/2010), au Bon Pasteur à Pau, Madeleine KESSLER (première jumelle, 22/05/1931, Sarreguemines (Moselle) † Woippy (Moselle) 25/09/1985), chez Mme Narp à Pau, Félicie KESSLER (deuxième jumelle (09/03/1929, Sarreguemines (Moselle) † Sarrebourg (Moselle), 12/04/1992) chez Madame Monségu à Diusse, Louis KESSLER (28/10/1927, Sarreguemines (Moselle) † Metz (Moselle) 20/03/1977), chez Madame Bordenave à Lalonquette, Madeleine Lina KESSLER (deuxième jumelle, 22/05/1931, Sarreguemines (Moselle) † Metz (Moselle) 18/01/2007) idem, Ernest KESSLER (10/05/1935, Sarreguemines (Moselle) † Woippy (Moselle) 12/07/1974), chez Mme Lafourcade à Vignes ; Charlotte et Joseph KESSLER (23/04/1933, Sarreguemines (Moselle) † Metz (Moselle) 10/11/1980)
« Mon mari travaillait comme manœuvre, soit dans les chemins de fer, soit dans les usines. Ma famille et moi avons été ex où nous sommes restés pendant une année, puis expulsés de Loraine le 21 novembre 1940 [à Lyon (Rhône)]. Nous nous sommes rendus à Meillon (Basses-Pyrénées) où nous sommes restés pendant une année, puis [chez ma fille mariée] à Aurions-Idernes (Basses-Pyrénées). Là, j’ai été arrêtée le 23 novembre 1942 et internée au camp de Brens. Mon mari a été interné à Fort-Barraux où il est décédé le 18 décembre 1942. » [PV de Marie Dausig à Brens le 19 janvier 1943.]
Réfugiés de Lorraine. Refusent de travailler. Internés selon article 4 de la loi du 18 novembre 1939 relatif aux mesures à prendre à l’égard des individus dangereux pour la défense nationale ou la sécurité publique : « 4. Tout individu qui, sans autorisation, se rendra dans les lieux dont il a été éloigné en application de l’art. 1er, et tout individu astreint à résider dans un des centres prévus à l’art. 2 qui le quittera sans autorisation, sera puni d’un emprisonnement de un à cinq ans.
Tout individu qui, requis dans les conditions de l’art. 3, refusera d’accomplir le travail prescrit, sera puni des peines prévues à l’art. 31 de la loi du 11 juill. 1938, modifiée par le décr. du 1er sept. 1939.«
Il est interné au camp de Fort-Barraux (Isère) trois semaines avant d’y décéder le 18 décembre 1942, à l’âge de 51 ans.
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Parcours géographique






Documents d’état-civil et de police


Documents d’internement
Sources
FRAD057, 3 W 70, Courriers de la préfecture du Rhône (1940), Listes des Mosellans expulsés par les autorités nazies (novembre 1940)
Etat civil Grosbliederstroff/1891/NA/17 ; Grosbliederstroff/1919/MA/12; Barraux/1942/DE/18.