Jean-Baptiste DUVIL (1907 † 1991)

Jean-Baptiste, Louis, « Balo » DUVIL, vannier français (1907 † 1991)

Né à Avoine (Indre-et-Loire), le 08/06/1907 à 8 heures et demi du soir, fils de Jean-Baptiste Louis « Chmito DUVIL » (1877 † avant 1943, violoniste ambulant, illettré) et de Claudine « Caroline » HERTAIRE (ca.1877, Paris † Blois, 1949, chanteuse ambulante, au camp de Saliers), de « race : nomade », illettré en 1928, catholique.

Mariage le 27 juin 1928 à Issoudun (Indre) avec Joséphine Augustine BISCH (08/11/1900, Villers-les-Bois, arrondissement d’Auxonne (Côte d’Or), illettrée, fille de Jean BISCH et de Louise LEFLERS, son épouse) ; Mariage en deuxième noces avec Léa « Babal » DUVIL (1903-) dont Louise DUVIL (1930, Loudun), Lisa DUVIL (1933, Onzain), Suzanne DUVIL (1935, Faverolles-sur-Cher † 2015); concubin en 1942, puis Mariage en troisième noces avec Lisa « Mémé » DUVIL (1912-1972) ; père de Joseph DUVIL (1937, Angers), Louise DUVIL (1939, Saint-Aignan), Jean-Baptiste « Baboute » DUVIL (1941, Géhée), 6 enfants, dont avec Léa « Babal » DUVIL (1903-) : Louise DUVIL (1930, Loudun), Lisa DUVIL (1933, Onzain), Suzanne DUVIL (1935, Faverolles-sur-Cher † 2015) ; dont  avec Lisa « Mémé » DUVIL (1912-1972) : Joseph DUVIL (1937, Angers), Louise DUVIL (1939, Saint-Aignan), Jean-Baptiste « Baboute » DUVIL (1941, Géhée)

Nomade a toujours voyagé à travers la France, depuis sa date de naissance. Travaillait comme vannier. En 1926, condamnation à 40 jours de prison pour coups et blessures par le tribunal civil de Poitiers. 2e Zouaves à Oujda, classe de recrutement 1927,  subdivision de Tour, puis Soldat au 3e Bataillon d’Infanterie Légère d’Afrique “Chardonnet”, (BILA, plus connu sous le nom de Bat d’Af, 1857-1932, devise violette) autorisé par délibération du Conseil d’Administration de son régiment stationné à Outat El Hadj (Maroc) en date du 05 avril 1928, à aller se marier avec Joséphine Augustine BISCH. “J’ai dans le cœur une chanson nouvelle,

Mes vieux copains, retenez la chanson

II vaudrait mieux finir à la Nouvelle [ancien bagne de Nouvelle-Calédonie]

Que de servir au troisième bataillon.” En 1932 condamné à 2 mois de prison pour coups et blessures par le tribunal civil de Poitiers. 

Mobilisé en 39-40 (05/09/1943) Démobilisé le 25 décembre 1939,comme étant père d’une famille nombreuse.  Assigné à résidence à Écueillé (Indre) en compagnie de Lise DUVIL, Joseph DUVIL et Louise DUVIL. Départ de Châteauroux (Indre).

Interné au Camp d’Hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) le 18 juillet 1942 à 19 heures, matricule 15213. Dirigé sur le camp de Saliers, n°2 dans le convoi, le 20 juillet 1942, n° de sortie 7731 & 3608.

Interné au camp de Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) le 21 juillet 1942, matricule 32. Évadé le 11 août 1942, avec son cousin Adolphe DUVILLE. Actuellement à la maison d’arrêt de Montauban (Tarn-et-Garonne), 13 août 1942. Arrêté à Limoges (Haute-Vienne) le 18 août 1942.

Extrait du PV : « Je me nomme DUVILLE, Jean-Baptiste, 35 ans, nomade, né à Avoine (Indre-et-Loire), fils de Jean-Baptiste et HARTER Claudine, Mariage, 6 enfants, ni illettré, ni décoré, ni pensionné, jamais condamné. En compagnie de ma femme et de trois de mes enfants, j’ai quitté le Camp d’Hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), où j’étais interné depuis le mois de juillet dernier. Nous avons quittés le camp le 13 août courant en direction de Limoges où nous sommes arrivés le 16. Le trajet a été effectué à pied et par le chemin de fer. Nous avons quitté le camp car nous y étions réellement mal nourris et mes trois enfants sont devenus dans un état squelettique. La direction du camp a conservé tous nos papiers, y compris nos carnets anthropométriques et collectifs.

Retour d’évasion au camp de Rivesaltes le 20 août 1942, matricule 15657. Évadé le 1er septembre 1942, n° de sortie 4585. Interné par arrêté de Mr le Chef du Gouvernement, en date du 14 septembre 1942. Arrêté manquant. Sa femme se trouve internée au camp de Brens depuis le 02 févrtier 1943, venant du camp de Saliers. Interné au camp de Fort-Barraux (Isère) le 22 février 1943. Demande de libération en date du 24 mai 1943: “Depuis son arrivée au camp et jusqu’à ce jour il n’a pas attiré l’attention sur lui d’une façon particulière, toutefois,j’estime que sa libération est prématurée, il y aurait lieu à mon avis de le diriger sur un camp de nomade afin de regrouper sa famille.” Transféré au camp de Nexon (Haute-Vienne), baraque 2, le 25 août 1943, matricule n° 66. Prévenir son frère Joseph HERTER au Gros Chêne à Valençay en cas d’accident. N°19 dans la liste des partants pour le S.T.O direction le Camp des travailleurs surveillés de l’Organisation TODT à la Rochelle (Charente-Inférieure) le 12 décembre 1943. Enfermé à la citadelle de Saint-Martin-de-Ré (Charentes-Maritimes) à la date du 22 juin 1944. Enfermé au Lycée au Centre de Travailleurs Surveillés de La Rochelle (Charentes-Maritimes) à la date du 30 juin 1944. “Actuellement les 375 internés de la Citadelle Saint-Martin sont occupés par la Wehrmacht et travaillent à raison de 12 heures par jour. Ils ne sont ni nourris ni payés.”

Le 05 juillet 1944, le chef de camp ROBINI l’informe, que ses trois enfants Jean-Baptiste, Joseph et Louise ont été confiés à l’Assistance Publique de Marseille, tandis que leur mère Léa est retournée au camp de Saliers.

Célibataire. Sans domicile fixe, commune de rattachement Loches. Décès à Loches (Indre-et-Loire), rue du Docteur Martinais, le 09 mars 1991 à l’âge de 83 ans.


Parcours géographique


Documents d’identité et de police

Carnet anthropométrique d’identité Nomades n° 84 813. Carnet collectif Nomades n° 2 547 ; Plaque de contrôle spécial n° 2 936.


Documents d’internement


Sources

AD Bouches-du-Rhône, FRAD013, 142 W 87/7, carnet collectif carnet recouvert. Bon état; 142 W 87/8, carnet anthropométrique carnet recouvert. Bon état; 142 W 98 fiche d’interné Mutations. FRAD036, 907 W ‘ !, nomades. FRAD066, 1260 W 88, registre sorties Rivesaltes. FRAD087, 993 W 59 ; 1517 W 231, photographie n° 5061 ; 1621 W 10, fiche d’interné, 1621 W 58, notice individuelle. FRAN_F7, _Charente-Maritime, Centres de Travail Surveillé. La Rochelle, Laleu., Ré La Noue, Ré Citadelle, rapport du 30 juin 1944 Etat Civil, 1907/Avoine/N/11 ; 1928/Issoudun/M/36 ; 1991/Loches/D/61. Filhol-Hubert pp. 263-264 « Le 5 juillet 1944, le chef de camp informait JBD., incarcéré à Fort-Barraux pour évasion, que ses trois enfants âgés de 4, 5 et 7 ans avaient été confiés à l’Assistance publique de Marseille. On ne sait pas si cet homme c’était évadé seul ou si ses enfants l’avaient accompagné comme cela arrivait souvent dans les évasions de nomades. Le directeur de Saliers écrivait qu’il avait le consentement des parents ; or rien ne dit que les placements aient toujours été acceptés. »