Louis DORKELD (1902 † 1955)

Carnet Anthropométrique d’Identité délivré le 26 décembre 1936, 1m 63. Signes particuliers : tatouage tête de femme sur la poitrine, estropié main droite

Louis, François DORKELD, né le 16/07/1902 à 2 heures du soir, à Saint-Amand-Montrond (Cher), fils de Joseph DORKELD (1878-1956, vannier, marchand forain, sans domicile fixe), et de Louise KLIN (1878- décédée avant 1955, célibataire, vannière ambulante, sans domicile fixe), déclaration en présence de François Louis CROSS (38 ans, vannier ambulant, sans domicile fixe) et de Augustin DORKELD (32 ans, vannier ambulant), marié le 16 octobre 1939 à Fernande Adrienne LÉON (1917-) à Châteauneuf-en-Thymerais (Eure-et-Loir). Livret de Mariage. Frère de Marie (1904-), Jean Baptiste (1909-), Auguste (1913-), Marie (1915-), Louis DORKELD. «5 enfants : Constant DORKELD (10 ans), Suzanne DORKELD (8 ans), Jean DORKELD (6 ans), Auguste LAGRUE (5 ans ½), Christian LAGRUE (3 ans).» [Les deux derniers vers eux après le décès de leur mère en 1941 à Châteauroux.] Vannier, Français, un an de service militaire, catholique.

Chasseur [à pied] 2e classe dans l’Infanterie durant 5 mois [tenue bleue, insigne corps de chasse argent, devise: « Honneur et Patrie »], démobilisé le 23 août 1940. Originaire de Seine-et-Oise. Arrêté à Châteauroux (Indre). Il est dirigé sur le département de l’Indre qui sert de lieu de rassemblement à l’Ouest. Arrêté d’internement du Préfet de l’Indre le 17 juillet 1942. Interné au camp d’hébergement de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) le 18 juillet 1942 à 19 heures n° 15301. Dirigé sur le camp de Saliers, n° de sortie 7757 et 3617, le 20 juillet 1942, n° 29 dans le convoi. Interné au Camp de Nomades de Saliers (Bouches-du-Rhône) le 21 juillet 1942, matricule 58, cabane 21, catégorie A. Évadé le 04 décembre 1942. Comme le note le même jour le chef de camp:

Sur trente baraques, destinées aux nomades, vingt-deux sont complètements terminées et habitées. Les autres peuvent être achevées dans un délai extrêmement court.

Elles sont très confortables et plaisent beaucoup à leurs hôtes. »

Rentré seul d’évasion le 23 février 1943. Évadé dans la nuit du 29 août au 30 août 1943. Rayé des contrôles par erreur le 15 octobre 1943. Mis en liberté de la maison d’arrêt de Guéret, 9 avenue de la République (Creuse) avec la somme de 4817 francs 90 centimes. Ramené par la gendarmerie de Guéret (Creuse) le 15 février 1944, matricule 690. Évadé le 03 août 1944. 15 jours de prison à Mende ? (Lozère) pour évasion du Camp de nomades de Saliers.

Après-guerre il réside avec son père et sa femme dans l’Eure. Décédé le 1er mars 1955 à Chartres (Eure-et-Loir), lieu-dit « Les Grands-Prés », à l’âge de 52 ans.


Documents d’état-civil et de police

Livret militaire.

Carnet collectif nomades n° 11 066.

Carnet anthropométrique d’identité nomades n° 60470, délivré par la Préfecture d’Eure-et-Loir, Bureau Militaire, Chartres, 7 janvier 1937.


Documents d’internement

 


Sources: AD13, 142 W 77, Administration générale. « Rapport sur l’état actuel du camp de Saliers » chef de camp de PELET, 04 décembre 1942. AD13, 142 W 83 ; 142 W 84, fiche individuelle Rivesaltes ; 142 W 86_2, carnet anthropométrique mauvais état , Livret de famille et livret militaire en très mauvais état. actes de naissance, et acte de décès, Fiches individuelles, Lettres administratives et personnelles. 142 W 98 Maintenus.

AD18, 3E 5641, 1902/SaintAmandMontrond/N/75 ; 2R 789, tables registres militaires 1922, n° 511.

AD66, 1260 W 88, sorties Rivesaltes.

EC Chartres, 1955/D/97.